140e Régiment d'Infanterie

septembre 1914



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1er septembre

La mission et la situation du Régiment restent celle de la veille.
Le 1er Bataillon organise défensivement la ligne Sauceray - les Baraques, la 11e compagnie la cote 574 au sud des Baraque, la 9e compagnie les Fourneaux.
Les autres compagnies du Régiment sont en réserve à la Croix Idoux et à mi-chemin de la Croix Idoux - Sauceray (où se trouve le poste de commandement du Colonel).
Au point du jour, une reconnaissance est envoyée à Herbaville. Le pays est évacué, mais il a été pillé par l'ennemi. Il n'y a que de petits contacts de patrouilles. Dans la soirée, un combat d'artillerie, qui nouveaux un ou deux morts et quelques blessés. Les positions pour la nuit restent les mêmes.
Les renforts du dépôt sont arrivés à la nuit, le Régiment a été réorganisé au mieux.

Pertes de la journée :
hommes de troupe : 1 tué – 7 blessés

début du mois

2 septembre

1er Bataillon occupant Sauceray et les Baraques avec une réserve de Bataillon à l'intersection du chemin des Baraques et du chemin partant du bois de Haut des Champs et se dirigeant sur les Teignes par le nord de Sauceray.
2e Bataillon occupant le secteur compris entre la crête 574 incluse orientée de 574 vers le sud de Champs et la crête comprise entre l'x des Fourneaux passant par la cote 647 et se prolongeant vers 621. Une réserve de Bataillon au carrefour du bois de Haut des Champs.
3e Bataillon en réserve de Régiment au carrefour de la Croix Idoux.
La nuit a été calme ; au jour, une reconnaissance d'une compagnie est envoyée sur la Vacherie - Saint-Michel. Elle perd 1 officier et 20 hommes. Autre reconnaissance (1ère compagnie) sur Herbaville, reçoit des coups de feu sans mal.
À 6 h 30, fusillade venant des tranchées de la Vacherie. Les tranchées allemandes sont renforcées. On tiraille une partie de la journée. On signale qu'une attaque se prépare sur la droite par 647. Le 3e Bataillon est envoyé pour y parer. Il subit une attaque qui l'oblige à se replier un peu, mais il occupe à nouveau la cote 647 et y passe la nuit.

Pertes de la journée :
officiers : tué : Sous-Lieutenant Benoît-Cattin – blessé : Sous-Lieutenant Cartoux
hommes de troupe : 16 tués – 99 blessés – 52 disparus

début du mois

3 septembre

Même situation. Dès l'aube, 647 est très violemment attaqué, mais le Bataillon tient bon. L'ennemi tente plusieurs assauts repoussés avec succès. Des 2 côtés, mais surtout chez les allemands les pertes sont considérables. La fusillade est presque ininterrompue jusqu'à 14 heures. À ce moment, l'ennemi bat en retraite. Un Bataillon allemand, surpris par l'artillerie pendant sa retraite, est presque anéanti, les tranchées de la Vacherie et Saint-Michel criblées de projectiles sont abandonnées avec pertes. On canonne ensuite un convoi vers Hurbache. Nous conservons nos positions.

Pertes de la journée :
officiers : tués : Lieutenants Pomarède, Caillat, Gonet, Gaymard, Sous-Lieutenant Charles – blessés : Lieutenant Rouast, Sous-lieutenant Nusbaum
hommes de troupe : 39 tués – 24 blessés – 14 disparus

Ordre Général numéro 22, au Quartier Général, le 3 septembre 1914
Le Général commandant la 1ère Armée cite à l'ordre de l'Armée le Capitaine Forêt, le Sous-Lieutenant Vernay et les soldats Fénelon, Repelin et Genin du 140e Régiment d'Infanterie.
"Coupés de leur Régiment le 27 août, ont réussi, grâce à leur audace et à leur énergie, à rejoindre les troupes françaises après 3 jours de marche au milieu des lignes allemandes."
Le Général commandant la 1ère armée, signé : Dubail

début du mois

4 septembre

Détachement du Lieutenant-Colonel Clément, 2e et 3e Bataillon moins une compagnie (10e) en réserve de Division à la Croix Idoux.
Le détachement garde le secteur les Baraques, les Fourneaux, cote 647, route de la Madeleine. On occupe les tranchées existantes en les complétant. La 11e compagnie se porte sur les pentes Nord de 574 et tient par des postes la route les Baraques, les Fourneaux.
Liaison à gauche (5e compagnie) avec le 1er Bataillon, à droite avec le 22e à l'intersection de la Madeleine.
Au point du jour, nous occupons des tranchées sur la ligne précitée.
Le poste de commandement est au bois de Haut-Champs.
A 9 h 30, une patrouille est repoussée. Vers 11 heures, fusillade intermittente contre des reconnaissances. Le calme renaît au bout d'une heure environ. À 17 heures, un renseignement fait savoir que le 22e qui nous flanquait à droite, a abandonné la cote 621.
Fusillade et canonnade vers Sauceray et les Maitresses. Nous demeurons sur les positions. À 20 heures, les 2 Bataillons se rassemblent en arrière du poste de commandement pour parer à une manœuvre possible de l'ennemi, puis se porte sur la Croix Idoux. Un ordre les arrête entre 657 et Haut-Champs où il passe la nuit.

Pertes de la journée :
officiers : blessés : Sous-Lieutenant Fournier
hommes de troupe : 3 tués – 10 blessés

début du mois

5 septembre

À 3 heures, le détachement (celui de la veille) reçoit l'ordre de prendre position à 1 km environ de la Croix Idoux, se liant à droite au 22e, à gauche au 1er Bataillon qui occupe la lisière des bois face à Sauceray. Deux reconnaissances envoyées vers le Haut des Champs ne donnent aucun résultat. Vers 9 h 30, la 7e compagnie portée un peu en avant reçoit quelques coups de feu. À 11 heures, ordre de réoccuper les emplacements de la veille. Le détachement est arrêté à 1500 m par des coups de feu. Une Compagnie et demie déployée tient coup. À 13 heures, ordre de se replier sur la Croix Idoux, Maillenfaing, Belmont par Rouges-Eaux. À cet endroit, nouvel ordre de se porter à la forêt de Woivre.
Le détachement y arrive à 20 h 30 et y passe la nuit.

Pertes de la journée :
hommes de troupe : 2 tués – 9 blessés – 5 disparus

début du mois

6 septembre

À l'aube, le Régiment se porte à l'attaque de la Croix Idoux, 2 Bataillons en 1ère ligne (2e et 3e), un Bataillon en réserve (1er), à 1 km environ de la Croix Idoux sur le chemin forêt de Woivre - la Croix Idoux. La 1ère ligne est arrêtée par le feu d'une tranchée ennemie qui, débordée sur les ailes par le 1er Bataillon, est bientôt évacuée. Aux abords du carrefour de la Croix Idoux, le Régiment se heurte à de nouveaux ouvrages, mais le débordement par les ailes employé précédemment réussit de nouveaux et la 5e  compagnie entre la première dans la tranchée. À 12 heures, la Croix Idoux était complètement évacuée.
Le Régiment occupe la position de la façon suivante :
À la nuit, les positions sont conservées.

Pertes de la journée :
hommes de troupe : 5 tués – 27 blessés – 2 disparus

début du mois

7 septembre

Vers 6 heures, le Régiment subit une attaque violente et subite venant des crètes à gauche Croix Idoux. L'ennemi en force et disposant de mitrailleuses éprouve beaucoup les 1ère et 4e compagnies qui subissent son assaut. L'attaque se faisant plus pressante, une compagnie du 2e Bataillon est rappelée au carrefour, mais elle ne peut arriver à temps et sous un feu violent, le détachement est contraint d'abandonner la position en combattant. Le 1er Bataillon est coupé.
Le Régiment prend une position défensive dans la forêt de Woivre, face à la Croix Idoux, la Burgonce et la Passée du Renard ; de solides tranchées sont organisées sur le front par les 3 Bataillons. Vers 14 heures, le Régiment subit pendant une heure environ une attaque qui est repoussée. Vers 16 heures, on apprend que le 2e Bataillon se trouve à la maison forestière dans le ravin de Rouges-Eaux. Il a réussi à se replier sans recevoir un coup de feu. Ce Bataillon rejoint le Régiment vers 17 h 30. À 18 heures, nouvelle et violente attaque, de nouveau repoussée. Mêmes positions conservées pour la nuit.

Pertes de la journée :
officiers : Capitaine Giraud, Lieutenant Boissel
hommes de troupe : 11 tués – 82 blessés – 91 disparus

début du mois

8 septembre

À 4h, un ordre de la Division notifie la situation du Régiment.
Le 140e et relevé sur ses positions par un Bataillon de 52e d'Infanterie. Les 1er et 3e Bataillons se portent : l'un en réserve de Division à Rouges-Eaux, l'autre en réserve de corps d'armée à Maillenfaing. Le 2e Bataillon coopère à l'attaque de la Croix Idoux par le sud-est (croix du Rendez-vous).
À 7 heures, les 2 Bataillons relevés gagnent leurs cantonnements respectifs.
2e Bataillon – Vers 8 heures, reçoit l'ordre de se porter au sud de la Croix Idoux pour l'attaque de ce point. Vers 11 h 30, après une marche pénible, la compagnie de tête se heurte à une tranchée vers "Cr" de Croix du Rendez-vous. La 5e compagnie se déploie pour débordée à droite, elle enlève un petit poste, l'ennemi se replie mais on se heurte à une nouvelle tranchée, une section de la 7e appui le mouvement, la 8e couvre le flanc gauche. À 13 heures, la situation paraît bonne mais l'intervention de mitrailleuses ennemies et la mort du Sous-Lieutenant Chamurier déterminent le repli. Une fraction de la 5e compagnie, que l'ordre de retraite n'a pas touchée, subit une charge à la baïonnette heureusement sans effet.

Pertes de la journée :
officiers : Sous-Lieutenants Vittel, Chamurier
hommes de troupe : 12 tués – 57 disparus – 24 blessés

A la date du 8 septembre, le régiment est ainsi reconstitué :
Etat-major
lieutenant-colonel Clément commandant le Régiment
capitaine Forêt adjoint au chef de Corps
médecin major de 1er classe Bourcier chef de service
lieutenant Monnier chargé de l'approvisionnement
lieutenant Cornu chargé des détails
lieutenant Jay adjoint à l'officier d'approvisionnement
sous-lieutenant Charnal chef du service téléphonique
sous-lieutenant Chantelat porte-drapeau

1er bataillon
chef de bataillon Poussel commandant de bataillon

1er compagnie
sous-lieutenant  Salanié commandant de compagnie
sous-lieutenant  Guillaume

2e compagnie
lieutenant Picollet d'Hermillon commandant de compagnie
sous-lieutenant Riquel chef de section

3e compagnie
lieutenant Béranger commandant de compagnie

4e compagnie
lieutenant Arnaud commandant de compagnie

2e bataillon
capitaine Desteret commandant de bataillon

5e compagnie
capitaine Gisclard commandant de compagnie

6e compagnie

lieutenant Vernay commandant de compagnie
sous-lieutenant Tardy

7e compagnie

lieutenant Davin commandant de compagnie

8e compagnie

sous-lieutenant Chavanne commandant de compagnie

3e bataillon
chef de bataillon Baratay commandant de bataillon

9e compagnie
capitaine Lacroix commandant de compagnie
lieutenant Croibier chef de section

10e compagnie

lieutenant Gérard commandant de compagnie
sous-lieutenant Miard

11e compagnie

lieutenant Baron commandant de compagnie
lieutenant Massarel

12e compagnie

néant

Hommes de troupe :
effectif au début de la campagne 3136
pertes subies (tués, blessés, disparus) 2384
effectif restant 752
renforts reçus 1500
effectif à la date du 8 septembre 2138

début du mois

9 septembre

La journée se passe sans engagement.
Le 2e Bataillon est relevé par le 3e est cantonne à Maillenfaing.

début du mois

10 septembre

Situation du 9. Aucun incident.

début du mois

11 septembre

Au matin, situation du 10.
9 h 30. Le Général de Division a décidé de remettre les corps sous les ordres directs du Général de Brigade ; l'opération doit avoir lieu avant 17 heures.
Le 140e exécute son mouvement comme suit. Ordre de marche : 2e Bataillon – 1er Bataillon. Itinéraire : Rouge-Eaux, route de Mon Repos. Départ : 15 heures. Arrivée à La Bourgonce : 19 h 30. Cantonnement. Le 3e Bataillon reste à la disposition du Général de Division.

début du mois

12 septembre

Départ de La Bourgonce : 4 h 15. Mompatelize : 5 h. On n'y attend des ordres.
5 h 45. Direction Etival. Formation d'approche, 1er Bataillon de direction. 8 h 30. Le 140e participe à un mouvement offensif dirigé sur le Nord Est de Raon l'Etape, traverse Etival et s'arrête à 1 km de cette localité sur la route de Saint-Blaise. 1er Bataillon du 140e à l'usine de filature de Ravines. Ce Bataillon envoie une compagnie occuper les lisières Est de Moyenmoutier ou elle se retranche.
2e Bataillon à Petit Himbaumont.
3e Bataillon à la disposition de la Division.
15 heures. 1er et 3e Bataillons en réserve de Division à Moyenmoutier.
2e Bataillon se porte à l'attaque de Senones.
20 heures. La Division se concentre. 140e à Denipaire.
Départ de Moyenmoutier à 21 h 15 pour Denipaire par la Hollande. Arrivée : 1 h.

début du mois

13 septembre

8 heures. Le Régiment se porte sur Bru. Itinéraire : Saint-Michel - La Salle. Départ : 10 heures. Arrivée : 18 heures. Cantonnement.
début du mois

14 septembre

4 h. Le Régiment se porte sur Glonville. Départ : 5 h 30. Arrivée : 11 h 30.
13 h.% de gagner Hablainville. Départ : 14 h. Passage de la Meurthe sur un pont du génie. Arrivée à 16 h 30. 1er et 2e Bataillons au cantonnement. 3e Bataillon aux avant-postes à Pettonville.

début du mois

15 septembre

5 h. Le Colonel et le Capitaine Forêt font une reconnaissance en vue de la mise en état de défense d'Hablainville.
6 h. Le 1er Bataillon et un escadron de hussards font une reconnaissance vers Blamont par Domèvre. Cette reconnaissance s'arrête à Domèvre, d'où elle ne peut déboucher. Elle rentre à 19 h après avoir déterminé la ligne des petits postes sur la ligne : bois du Prêtre, moulin de Barbezieux, bois du Trion et la ligne de crête : bois du Trion, cote 325, cote 328 vers Cepey.

Pertes de la journée :
officiers : 1 blessé (Sous-Lieutenant de la Fay)
hommes de troupe : 1 blessé

début du mois

16 septembre

7 h. Le 2e Bataillon relève le 3e aux avant-postes. Le 1er Bataillon continue les travaux de défense. À 11 h, départ pour Azerailles. Cantonnement. Le Colonel fait une reconnaissance à Glonville pour compléter l'organisation défensive de ce village. Cantonnement.

début du mois

17 septembre

En vue d'une manœuvre ultérieure, le 14e corps quitte le pont de la Meurthe et se porte dans la zone Bayon, Saffais, Blainville et Réménoville.
Le 140e doit occuper Landécourt et Franconville.
7 h. Départ de Azerailles. 12 h. Arrivée à Moyen. Grand'halte.
Nouvel ordre. 140e cantonne à Rehaincourt et Moriville par Saint-Pierremont.
1er et 3e Bataillons : cantonnent à Moriville (arrivée 20 h 30)
État-Major et 2e Bataillon : cantonnent à Rehaincourt.

M. Forêt, Marius Joseph Victor Henri, capitaine breveté au 140e, en remplacement du chef de Bataillon Augerd, du 11e Bataillon de Chasseurs, promu. Affectés 11e Bataillon de Chasseurs.
Au QG le 17 septembre. Le Général commandant la 1ère armée. Signé : Dubail

début du mois

18 septembre

Cantonnements de la veille.
Ordre Général
En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la décision ministérielle du 8 août 1914, n° 12 285 K, le Général commandant en chef nomme à la date du 18 septembre 1914, au grade de Chevalier de la Légion d'honneur :
M. Brossolet, sous-lieutenant de réserve aux 340e d'Infanterie :
A fait preuve d'une grande énergie en conservant le commandement de sa section après avoir été grièvement blessé au poignet, et n'a été à l'ambulance que sur l'ordre formel du Colonel.
Le 18 septembre 1914. Le Général commandant en chef. Signé : Joffre

Ordre Général
Par décret du président de la république en date du 9 septembre 1914, sur la proposition du Ministère de la Guerre, les Sous-Lieutenants d'Infanterie dont les noms suivent ont été promus au grade de Lieutenant et par décision ministérielle du même jour, ont été maintenu dans leurs affectations pour prendre rang du 2 septembre :
MM. Miard Sous-Lieutenant
       Russbaum Sous-Lieutenant
Moriville, le 18 septembre 1914. Le Général commandant la 27e Division.

début du mois

19 septembre

3 h. Départ du Régiment pour Thaon par Châtel sur Moselle( Vosges).
Embarquement du Régiment en gare de Thaon.

début du mois

20 septembre

Le Régiment débarque à Estrées St-Denis (Oise) et y cantonne.

début du mois

21 septembre

Le Régiment gagne les cantonnements suivants :
début du mois

22 septembre

Le Régiment, arrière garde de la Division, se porte sur Rollot où il cantonne. Avant-postes fournis par le 1er Bataillon sur la ligne Régibaye (Somme) - Hainvillers (Oise).

début du mois

23 septembre

Le Régiment, arrière garde de la Division, marche dans la direction du Nord Est.
Cantonnements occupés :
début du mois

24 septembre

Le 140e stationne à Rosières en Santerre et couvert par le 3e Bataillon aux avant-postes dans le secteur de Lihons - Vermandovillers - Chaulnes, reçoit vers midi l'ordre de pousser de Lihons sur Chaulnes. Le 1er Bataillon doit remplacer à Lihons le 3e Bataillon, le 2e, se porter près de la cheminée (signal) 1 km au nord-ouest de Lihons.
Vers 15 h 30, le Lieutenant-Colonel commandant le 140e est informé que le 2e Bataillon, sur ordre direct du Général de Division, se porte sur Hyencourt le Grand, en contournant Lihons au sud et le 1er Bataillon sur Omiécourt. Le Lieutenant-Colonel se porte de suite au sud de Lihons pour diriger les 1er et 2e Bataillons sur leurs objectifs, mais ne trouve que le 2e Bataillon, le 1er, accroché par l'ennemi restant dans Lihons.
L'attaque, confiée au 140e devait employer ces 2 Bataillons et, être soutenue par le 3e dès que celui-ci serait dépassé par les 2 autres.
En passant à Chaulnes, vers 16 h 30, Lieutenant-Colonel communique au 3e Bataillon cet ordre du Général de Division, qui ne put recevoir exécution en raison de l'absence du 1er Bataillon et de la retraite de leur 11e compagnie (Capitaine de Vaussay) de Vermandovillers sur Chaulnes.
Le Lieutenant-Colonel organise de suite la défense de Chaulnes avec 3 compagnies (celle de Vaussay en réserve dans le parc du château).
À 18 h 30, l'artillerie allemande ouvre une violente canonnade sur Chaulnes et son château pendant une heure.
À 20 h, des coups de feu éclatent dans le village, vers la grille du château, une patrouille de 25 à 30 allemands étend parvenue à se glisser dans la localité. Le feu fut ouvert sur elle et tout rentra dans le calme.
Vers 22 h 30, une violente canonnade est effectuée par une pièce que les ennemis ont amenée dans le village ; elle est dirigée spécialement contre la grille du château qui est enfoncée. Les allemands cessent le feu vers 23 h.
L'ordre fut alors donné par le Colonel à tout le monde d'être debout à 4 h du matin. Au petit jour, à peu près cette heure là, une ville fusillade éclate partant d'un petit bois situé en face de la sortie sud du château. Le Colonel fit aussitôt sortir du parc la compagnie hors-rang et le drapeau qu'il dirigea sur la gare de Chaulnes pour les mettre à l'abri pendant qu'il en était encore temps et resta en arrière pour faire face à l'ennemi avec ses hommes.
En arrivant à la gare de Chaulnes, sous une grêle de balle il trouva un Bataillon du 52e, face à Puzeaux.

début du mois

25 septembre

Repli sur la gare de Chaulnes où se trouve un Bataillon du 52e. Reconstitution du 3e Bataillon sous le feu de l'artillerie allemande et retraite sur Lihons en suivant la voie ferrée. Ralliement dans les tranchées de Lihons où les Bataillons sont reconstitués. Le 2e Bataillon ne peut rejoindre que dans la soirée vers 17 h. Attaque de Lihons dans la soirée par les allemands.

Pertes de la journée :
officiers : Capitaine de Vaussay - blessés : Sous-Lieutenant Maëstracci - disparus : Capitaine Lacroix
hommes de troupe : 8 tués - 63 blessés - 164 disparus

début du mois

26 septembre

Offensive générale de nos troupes sur Lihu et le Pressoir.
Le 140e est chargé de défendre Lihons.

Pertes de la journée :
officiers : blessés : Sous-Lieutenants Charnal et Chantelat – disparus : Lieutenants Massarel et Verney, Sous-Lieutenants Tardy, Brossolet et Lallemand
hommes de troupe : 20 tués – 48 blessés – 103 disparus

début du mois

27 septembre

Violente canonnade dirigée sur Lihons.

Pertes de la journée :
hommes de troupe : 5 tués – 24 blessés – 4 disparus

début du mois

28 septembre

Bombardement systématique des Lihons par les allemands.

début du mois

29 septembre

Le bombardement se poursuit avec la même intensité. Le soir, attaque de nuit.

Pertes de la journée :
hommes de troupe : 18 tués – 16 blessés

début du mois

30 septembre

Le 140e tient toujours dans Lihons. (1 homme tué).
Réorganisation du Régiment à 2 Bataillons. Le Régiment est alors ainsi constitué : (le Lieutenant Baron est promu Capitaine)
Etat-major
lieutenant-colonel Clément commandant le Régiment
capitaine Baron adjoint au chef de Corps
médecin major de 1er classe Bourcier chef de service
lieutenant Cornu chargé des détails
lieutenant Jay officier d''approvisionnement
sous-lieutenant Lacroix adjoint à l'officier d'approvisionnement
sous-lieutenant de Cavalerie Vellot fait fonction de porte-drapeau

1er bataillon
chef de bataillon Poussel commandant de bataillon

1er compagnie
lieutenant  Salanié commandant de compagnie
sous-lieutenant  Large chef de section

2e compagnie
capitaine Picollet d'Hermillon commandant de compagnie

3e compagnie
capitaine Béranger commandant de compagnie
sous-lieutenant Moutet chef de section

4e compagnie
sous-lieutenant de la Fay commandant de compagnie
sous-lieutenant Ravix chef de section

2e bataillon
capitaine Desteret commandant de bataillon

5e compagnie
sous-lieutenant Reynaud commandant de compagnie
sous-lieutenant Vial chef de section

6e compagnie

sous-lieutenant Guillaume commandant de compagnie
sous-lieutenant Bourdis chef de section

7e compagnie

capitaine Davin commandant de compagnie
sous-lieutenant Zust chef de section

8e compagnie

sous-lieutenant Miard commandant de compagnie
Médecin-Major Guichard

Pertes de la journée :
officiers : tués : Capitaine Monier, Sous-Lieutenant Riquel - blessés : Capitaine Gisclard, Sous-Lieutenant Chavanne
hommes de troupe : 11 tués - 82 blessés - 241 disparus

début du mois

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