140e Régiment d'Infanterie

août 1914



mois suivant


6 août

Le régiment, fractionné en 3 éléments, est enlevé le cinquième jour de mobilisation dans les conditions suivantes : Le régiment est alors ainsi constitué :
Etat-major
colonel Maillot colonel
capitaine Fournier adjoint colonel
lieutenant Cornu officier payeur
lieutenant Monier officier d'approvisionnement
sous-lieutenant de réserve Jay adjoint à l'officier d'approvisionnement
sous-lieutenant de réserve Mémain porte-drapeau
sous-lieutenant de réserve Charnal chef du service téléphonique
médecin major de 1er classe Bourcier chef de service
lieutenant Béranger chef 1er section de mitrailleuses
lieutenant Nicolle du Long Praÿ chef 2e section de mitrailleuses
lieutenant Pomarède chef 3e section de mitrailleuses
chef de musique Latriglia

1er bataillon
chef de bataillon Poussel commandant de bataillon

1er compagnie
capitaine Frélant commandant de compagnie
lieutenant Laurens chef de section
sous-lieutenant de réserve Salanié chef de section
sous-lieutenant de réserve Dontot chef de section

2e compagnie
capitaine Picollet d'Hermillon commandant de compagnie
lieutenant Boissel chef de section
sous-lieutenant de réserve Riquel chef de section

3e compagnie
capitaine Verniey commandant de compagnie
lieutenant Roubaud chef de section
élève de Saint-Cyr de Vaucorbeil chef de section

4e compagnie
capitaine Desteret commandant de compagnie
élève de Saint-Cyr Crozet de la Fay chef de section
sous-lieutenant de réserve Mitton chef de section

2e bataillon
chef de bataillon Malherbe de Maraimbis commandant de bataillon
médecin aide-major de 2e classe Chabert

5e compagnie
capitaine Gisclard commandant de compagnie
lieutenant Bonnet chef de section
sous-lieutenant de réserve Fournier chef de section

6e compagnie

capitaine Petit commandant de compagnie
lieutenant Baffert chef de section
sous-lieutenant de réserve Motta chef de section

7e compagnie

capitaine de Champozou commandant de compagnie
lieutenant Davin chef de section
sous-lieutenant de réserve Duthel chef de section

8e compagnie

capitaine Lathil commandant de compagnie
lieutenant Malle chef de section
sous-lieutenant de réserve Tardy chef de section

3e bataillon
chef de bataillon Baratay commandant de bataillon
médecin aide-major de 2e classe Guichard

9e compagnie
capitaine Lacroix commandant de compagnie
lieutenant Croibier chef de section
sous-lieutenant de réserve Cartour chef de section
sous-lieutenant de réserve Chavanne chef de section

10e compagnie

capitaine Foret commandant de compagnie
sous-lieutenant de réserve Bardon chef de section
sous-lieutenant de réserve Vernay chef de section

11e compagnie

capitaine de Vanssay commandant de compagnie
lieutenant Baron chef de section
sous-lieutenant de réserve Luc-Pupat chef de section

12e compagnie

capitaine Blandin commandant de compagnie
lieutenant Bernoud chef de section
sous-lieutenant de réserve Bernard chef de section

Effectif du régiment :
officiers 55
troupes 3398
chevaux et mulets 187
voitures 64

début du mois

7 août

début du mois

8 et 9 août

Départ du Régiment de Bruyères à 6h pour cantonner :
début du mois

10 août

La 27e Division quitte ses cantonnements pour se porter vers Corcieux.
Le mouvement s'effectue en 2 colonnes.
La 53e Brigade forme la colonne de gauche ; le 140e est en queue ; son bataillon de tête quitte Lépanges à 4h20.
Cantonnements du Régiment :
À 18 h 15, la 2e bataillon reçoit l'ordre de quitter son cantonnement de Biffontaine et de serrer sur le 1er bataillon à La Houssière.
À 21 h 30, la jonction des deux bataillons est effectuée ; le groupement est placé sous les ordres du Chef de Bataillon Poussel commandant le 1er bataillon. Les troupes de la division prennent par ordre, à partir de 19 h, les dispositions spéciales aux cantonnements d'alerte.
À 22 h 30, le Colonel reçoit un ordre d'opérations secret prescrivant la mise en mouvement du régiment dans la nuit.

début du mois

11 août

Le régiment quitte ses cantonnements :
La colonne constituée par les éléments disponibles de la 27e Division se forme au point initial Haute-Fontaine. Son objectif de marche est le bois de Mandray (partie ouest) par l'itinéraire Haute-Fontaine, Anould, Fraize, Mazéville.
Le régiment est en queue de colonne.
5 h 45 - Arrivée au bois de Mandray où le Régiment prend une formation de rassemblement.
13 h - L'ordre suivant est téléphoné et dicté au Régiment :
"I. L'ennemi a été repoussé dans la Trouée de Saales par les éléments du 14e Corps qui occupe le col.
II. Stationnement : Quartier Général de la 27e Division et de la 53e Brigade à Fraize. État-Major du Régiment à Fraize, un bataillon à Plainfaing, un bataillon à Anould, un bataillon à Fraize et Clefey."

En conséquence, la répartition des cantonnements est faite de la façon suivante :
14 h 15 - Le Régiment quitte le bois de Mandray pour occuper les cantonnements qui lui sont affectés.

début du mois

12 août

En exécution d'une dépêche du Général commandant le 14e Corps les troupes cantonnées restent au repos dans leurs cantonnements.
13 h 15 – Réception d'un ordre de la Division prescrivant le départ immédiat du Régiment pour le col Sainte-Marie. En raison de la chaleur la marche s'effectue par bataillon. Le régiment doit se rassembler vers Germaingoutte.
16 h – En cours de route, les 2e et 3e Bataillons reçoivent une autre destination : ils sont dirigés vers le col des Basses-Genettes pour former, sous le commandement du Général Baquet, une colonne composée de 2 bataillons du 140e, 6e Groupe Alpin et d'un groupe d'Artillerie avec mission d'opérer sur Sainte-Marie-aux-Mines par le mouvement de terrain du Rain de l'Horloge.
20 h 10 – Arrivée du 1er Bataillon et de l'État-Major du régiment au cantonnement de Wisembach.

début du mois

13 août

Opération du 1er Bataillon – Le 1er Bataillon et l'État-Major du régiment quittent Wisembach à 2 h 30 pour se porter sur le col de Sainte-Marie-aux-Mines.
4 h – Un peloton de la 1ère Compagnie et toute la 2e Compagnie sont placés en soutien d'artillerie. La 4e Compagnie se retranche au sud-est de Wisembach et place une section (retranchée) surveillant la vallée descendant du Renclos des Vaches.
Toutes les troupes sont soumises, à différentes reprises, à une violente canonnade. Pas de blessés.
Opérations des 2e et 3e Bataillons –
(7 tués – 20 blessés).

début du mois

14 août

1er Bataillon – Le bataillon fournit de reconnaissance ; une sous le commandement du Lieutenant Laurens, est dirigée vers le Renclos des Vaches. Cette reconnaissance se heurte à une tranchée-abri organisée et a un homme tué. La 2e reconnaissance commandée par le Lieutenant Boissel fouille le ravin du Breuil et s'avance dans la direction de Sainte-Marie-aux-Mines.
Dès le matin, la 3e Compagnie est postée dans les tranchées au col de Sainte-Marie. Le feu de l'artillerie ennemie l'éprouve fortement (4 morts et 7 blessés dont 1 adjudant, 1 sergent, 1 caporal).
La section de mitrailleuses de ce bataillon est également en surveillance dans une tranchée sous-bois un peu au nord du col. La 4e Compagnie réoccupe ses retranchements de la veille.
2e et 3e Bataillons –

Pertes : 5 tués – 16 blessés

début du mois

15 août

1er Bataillon – Le bataillon est rassemblé dès 4 h dans le bois au nord du col en vue d'une attaque sur Sainte-Marie-aux-Mines. Vers 10 h le bataillon, à l'exception de la 3e Compagnie, reçoit l'ordre de se porter au petit col situé au sud-ouest de la cote 818, crête du Breuil en vue d'une attaque ultérieure sur Eschéry et Saint Philippe.
Vers 15 h, ce détachement a été surpris dans le bois de Bréchaingoutte (partie orientale) par une violente canonnade qui a tué le Capitaine Frélaut commandant la 1ère Compagnie, blessé le commandant Poussel, chef du 1er Bataillon, le Lieutenant Laurens de la 1ère Compagnie, 3 sous-officiers, 1 caporal et 9 hommes de la 1ère Compagnie. 2 sous-officiers de la 2e Compagnie, 2 soldats de la 4e Compagnie et un maréchal des logis éclaireur monté.
À la suite de cet événement, le détachement rentre à ses bivouacs du col ; la 3e Compagnie réoccupe ses tranchées en avant-postes et la 4e Compagnie se porte sur Wisembach où il s'établit en grand'garde dans la direction du Renclos des Vaches.
2e et 3e Bataillons –

Pertes :
Officiers : tués : Capitaine Frélaut, blessés Commandant Poussel, Lieutenants Laurens, Baffert et Bossuet, Sous-Lieutenant de la Fay
Hommes de troupe : 24 blessés

début du mois

16 août

1er Bataillon – 8 h 15. Le 1er Bataillon et l'État-Major reçoivent l'ordre de quitter le col de Sainte-Marie pour se porter sur Provenchères.
9 h 15. Départ du 1er Bataillon et de l'État-Major du Régiment, à l'entrée de Wisembach, ordre est donné d'arrêter le mouvement et de cantonner dans ce dernier village.
17 h. Réception d'un ordre prescrivant de porter le 1er Bataillon et l'État-Major du Régiment sur Sainte-Marie-aux-Mines évacué par l'ennemi.
Départ de Wisembach à 18 h 30. Arrivée à Sainte-Marie-aux-Mines à 22 h 45. Le détachement cantonne à la sortie ouest de la ville alsacienne et couvre le cantonnement face à l'ouest par des postes de sûreté.
2e et 3e Bataillons –

début du mois

17 août

1er Bataillon – Repos dans les cantonnements.
19 h 30. Départ à 4e Compagnie chargée d'une mission spéciale vers le col de Ribeauvillé.
2e et 3e Bataillons –

début du mois

18 août

2e Bataillon – Le 2e Bataillon et la 3e Compagnie couvrent, à l'est, le cantonnement de Sainte-Marie, sur le front Sainte-Croix – Saint-Blaise – Petit-Haut – la Bourgonde.
Vers 10 h, les 1ère et 4e Compagnies complètent le dispositif de sûreté (secteur de Sainte-Croix) qui s'étend plus au nord vers la Bouille et la Borne.
14 h 30. Rentrée de la 4e Compagnie chargée d'une mission secrète vers le col de Ribeauvillé.
1er et 3e Bataillons –

début du mois

19 août

Aux avant-postes :
3 h 30. Passage au point initial (sortie est de Sainte-Marie) du 3e Bataillon et des 2e et 5e Compagnies entrant dans la composition d'une colonne, placée sous le commandement du Général Baquet et dirigée sur Lièpvre pour recueillir les éléments du 22e Régiment d'Infanterie refoulé sur Sainte-Marie dans la soirée du 18.
14 h 25. Entrée du 1er Bataillon et des 1ère et 5e Compagnies dans leurs cantonnements de Sainte-Marie.
20 h 15. La 7e Compagnie se rend aux avant-postes pour relever les 1ère, 3e et 4e Compagnies qui doivent faire mouvement le lendemain matin.

début du mois

20 août

Le 2e Bataillon, en entier aux avant-postes couvrent à l'est de Sainte-Marie, le front Sainte-Croix – Saint-Blaise – Petit-Haut.
1 h. L'État-Major, le 1er et le 3e Bataillons quittent Sainte-Marie pour se porter sur Saales par Wisembach et Provenchères.
19 h 15. Après une marche pénible sur des routes encombrées, l'État-Major, le 1er et le 3e Bataillons arrivent en vue de Saint-Blaise d'où ils sont envoyés à Saulxures pour y passer la nuit en cantonnements d'alerte.
Arrivé Saulxures à 19 h 45.

début du mois

21 août

3 h 30. Départ du cantonnement de Saulxures de l'État-Major et des 1er et 3e Bataillons.
Objectifs de marche : Salm par Plaine. A Salm, les compagnies disponibles du 140e passent sous les hommes du Général Sorbets pour coopérer à l'attaque du front pour coopérer à l'attaque du front Schirmeck - Vaquelon.
8 h. Commencement de l'attaque. Le 3e Bataillon est fixé sous-bois devant Fréconrupt avec impossibilité de progresser vers la position ennemie, fortement retranchée et présentant un glacis de près de 700 m. Le commandant Baratay charge le Capitaine Destezet, avec les 3e et 4e Compagnies, de manœuvrer la position à gauche ce mouvement très bien exécuté, détermine la retraite de l'ennemi.
14 h 30. L'offensive est arrêtée par ordre supérieur.
Pertes : 8 morts – 34 blessés – 1 disparu
A 18 h, le détachement de 140e quitte la position de Salm avec mission de se reporter au Kiosque (Hautes-Chaumes) où il doit s'organiser défensivement. Le mouvement est suspendu vers 20 h par des nécessités de ravitaillement et par l'incertitude de l'itinéraire qui présente de très grosses difficultés.
Le Régiment bivouaque dans les bois de la scierie au nord-ouest de Champenay.
Une Compagnie, la 11e, est laissée à Les Querelles où elle s'établit défensivement.
2e Bataillon –

début du mois

22 août 

Mise en mouvement de l'État-Major, du 1er Bataillon, et des 10e et 12e compagnies. Objectif de marche : le Kiosque. La 9e Compagnie se porte sur Les Querelles où elle se joindra alors 11e Compagnie.
14 h cinq. Arrivée à la position du Kiosque. Les compagnies commencent immédiatement leurs retranchements sur les points indiqués. La 3e Compagnie a un peloton à la maison forestière des Clavans.
2e Bataillon –

 début du mois

23 août

En exécution d'un ordre du Général commandant la 27e Division reçue la veille, les emplacements sont modifiés de la façon suivante :
État-Major, 2e, 3e et 4e compagnies la position du Kiosque
1e compagnie à Salm
État-Major de 3e bataillon au col du Hans
10e et 2e compagnies à Sauley, en réserve de la division
9e et 10e compagnies portées de Les Querelles au col du Hans. Mise en mouvement des éléments déplacés à 4 h.
La 3e compagnie conserve un peloton à la maison forestière des Clavons.
La 1e compagnie portée sur Salm, accroché par un détachement ennemi (2 blessés) n'a pu prendre pied sur la position fixée ; cette compagnie se replie et s'installe en surveillance sur le Katzenstein.
2e Bataillon –

Pertes : 3 hommes de troupe blessés.

début du mois

24 août

Rien de modifier dans la situation de l'État-Major et du premier bataillon.
12 h. La 1ère compagnie (Béranger) en position sur le Katzenstein a l'occasion de tirer sur des colonnes allemandes en mouvement et de déterminer la rupture de leur formation de marche. Des attelages d'artillerie sont également atteints par ses feux.
14 h. La 1ère compagnie vivement attaquée se replie en arrière dans la direction du Kiosque. (2 tués – 3 blessés)
15 h 50. Le Colonel reçoit l'ordre de la Brigade de se retirer sur la Chapelle par les Chavons - Moussey - Petite Raon et Senones.
16 h 10. Mise en mouvement du premier bataillon.
19 h 50. Cantonnement à Petite Raon.
2e Bataillon –
3e Bataillon –

Pertes Hommes de troupe : 9 tués – 24 blessés. Officier blessé Lieutenant Bonnet.

début du mois

25 août

3 h 30. Le 1er bataillon et l'État-Major quitte Petite Raon pour se porter sur La Chapelle où s'opère sa jonction avec le 3ème Bataillon qui y cantonne.
Le Colonel Maillot est relevé de son commandement et mis à la disposition du Ministre.
7 h. L'État-Major, les 1er et 3ème Bataillons se rassemblent au Pauchion en exécution d'un ordre d'attaque du Général commandant la 27e Division. Le Lieutenant-Colonel Clément prend le commandement du Régiment.
7 h 30. Le 1er Bataillon se porte en avant. Objectif : Moyenmoutier - Prayel.
Le 3e Bataillon se porte sur la position de Le Paire - La Chapelle pour s'y retrancher et couvrir le flanc droit de la Division.
13 h 10. Le 2e Bataillon, venant de Chatas où il a cantonné, rallie le Régiment à Le Paire.
15 h 15. 2 compagnies du 2e Bataillon (7e et 8e) sont portées sur Saint-Blaise pour appuyer l'action du 22e Régiment d'Infanterie.
5 Compagnies (2 du 2e Bataillon, 3 du 3e Bataillon) sont près de Ravine en réserve de la Division.
En exécution de l'ordre de stationnement de la Division, les compagnies engagées (1er Bataillon : 7e et 8e compagnies) passent la nuit sur leur positions.
La 5e compagnie cantonne à Ravine.
État-Major et 6e compagnie cantonne à Moyenmoutier.
9e compagnie cantonne à la sortie est de Moyenmoutier où elle se couvre par des barricades et des retranchements.
11e compagnie cantonne en G.G. à le Presle
10e et 2e compagnies cantonnent sur la position de Le Paire - La Chapelle.

Pertes de la journée : Capitaine Vernisy – disparu : Sous-Lieutenant de Vaucorbeil.
Hommes de troupe : 4 tués – 19 blessés – 42 disparus

début du mois

26 août

1er Bataillon – Le 1er Bataillon occupait les positions suivantes :
1ère compagnie, retranchée au signal de Haute-Pierre – 2e compagnie, à la croix Malfosse – 3e et 4e compagnies, très éprouvées la veille en face de la scierie de Brisegenoux, barrant le torrent des Rairues.
Même situation jusqu'à 14 h. À ce moment, les 3ème et 4e compagnies rappellées à Brisegenoux sont mises à la disposition du Commandant du 75e Régiment d'Infanterie pour occuper un mamelon au sud-est de Saint-Prayel.
La journée s'achève sans gros incident, le Bataillon subi une canonnade sans grand effet. Stationnement sur les positions.
3e Bataillon – Le chef de Bataillon est à Le Paire avec la 10e compagnie et la section de mitrailleuses. La 12e compagnie est en soutien d'artillerie sur le Pouchion. Les 9e et 11e compagnies qui étaient la veille à La Presle sont en réserve de Division entre Ravines et Moyenmoutiers. Le commandant Baratay est chargé de la défense du secteur Le Pouchion - Le Paire. 2 compagnies du 75e lui sont envoyées.
La 10e compagnie se met en état de défense au bois à l'est de Le Paire.
La journée se passe à canonner les colonnes allemandes qui marchent sur Deyfosse et Hurbache.

Pertes de la journée : Capitaine Fournier, Capitaine de Champozou
Hommes de troupe : 12 tués – 63 blessés – 20 disparus

début du mois

27 août

1er Bataillon – Situation au matin : 1ère compagnie au signal de Haute Pierre. 2e compagnie, devait se rendre à Le Paire pour y rejoindre le 3e Bataillon. Les 3e et 4e compagnies étaient maintenues au sud-est de Saint-Prayel. Matinée calme. Vers 7 h, ordre de pousser les reconnaissances et de marcher offensivement.
8 h 30. Ordre aux 3e et 4e compagnies d'exécuter un mouvement de repli sur la rive gauche du Rabodeau. Ce mouvement s'accomplit sous une grêle d'obus. La 1ère compagnie repasse également sur la rive gauche et la 2e compagnie qui n'avait pu gagner Le Paire bat également en retraite. La retraite s'effectue avec une grande rapidité et le Bataillon se reconstitue à Saint-Michel sue Meurthe. Le moral des troupes est assez affaibli par suite du manque de sommeil et de nourriture.
3e Bataillon – La 10e compagnie tient le bois du Paire, la 2e compagnie a été envoyée à La Presle avec la section de mitrailleuses. Les 9e et 11e compagnies sont dans la région de Moyenmoutier en réserve Division. La position de la 10e compagnie est très violemment attaquée par l'infanterie et l'artillerie allemandes. Elle tient sur place jusqu'à 10 h 30. À ce moment, le chef de Bataillon, voyant la position occupée par l'infanterie allemande, doit se retirer sur La Presle. L'ennemi pousse vivement. La 10e compagnie arrive à La Presle vers 11 h 30 où elle trouve la 12e compagnie et la section de mitrailleuses. Le chef de Bataillon dirige les 2 compagnies par les bois sur Moyenmoutier mais ces 2 compagnies ne suivent pas exactement les ordres donnés et malgré les agents de liaison, restent en arrière.

début du mois

28 août

Le Régiment a pris position défensive sur la rive gauche de la Meurthe et s'y est fortement retranché.
Mission : tenir jusqu'à la dernière extrémité. Le Commandant Poussel commandant le Régiment et le 1er Bataillon se tiennent à la Vacherie, près de Saint-Michel, les compagnies des autres bataillons Bréhimont et Herbaville. À la nuit, les compagnies des ailes reçoivent l'ordre de quitter leurs emplacements pour se porter à la voie ferrée Nompatelize et les positions du Régiment sont canonnées par les obusiers de 155 mm de 10 heures du matin à 18 heures. Quelques blessés. Nous couchons sur les positions.
Le Régiment a reçu du dépôt de Grenoble 500 hommes de renforts encadrés par 4 sous-lieutenants de réserve, 12 sergents, 24 caporaux.
Vers 17 heures, les compagnies d'Herbaville participent avec les 99e d'Infanterie à une attaque sur scintiller qui échoue.

Pertes de la journée : 8 blessés.

début du mois

29 août

Les réservistes arrivés la veille sont répartis dans les compagnies actives. Cette incorporation ne peut être terminée d'une façon complète par suite de l'engagement du régiment.
La situation du Régiment est sensiblement celle de la veille. Le 140e et chargé de la défense du secteur allant de Biarville occupé par le 75e d'Infanterie, à Herbaville et les Baraques incluses.
Le 1er Bataillon à Saint-Michel sur Meurthe, face à l'est, assure la défense de la tranchée du pont de la route de Saint-Michel à Nompatelize jusqu'à Herbaville exclus.
A Herbaville, 2 Compagnies du 3e Bataillon qui se retranchent face à l'est et au sud-est surveillent Avec soin la direction de Saint-Dié par un poste placé sur la route qui y conduit, à l'intersection du chemin montant dans le bois vers la Madeleine.
Une Compagnie du 2e Bataillon sur la croupe de Les Fourneaux. Le 2e Bataillon place une Compagnie au Nord de la route Nompatelize - le pont de Saint-Michel à Bréhimont, se reliant au 75e d'Infanterie à Biarville et au 1er Bataillon au sud de la route.
1ère compagnie en réserve au moulin de la Vacherie.
Partout on fait des tranchées très sérieuses.
Dès 6 h, on signale des mouvements de troupe et les patrouilles se heurtent déjà. Quelques coups de feu isolés jusque vers 8 h 30 environ. À ce moment, la fusillade devient plus nourrie, le canon comment à tourner, on sent très nettement que l'on va s'aborder. Le Régiment a pour mission de résister jusqu'à la dernière extrémité. En très peu de temps, tout notre front est engagé, la lutte sera dure, l'ennemi étant très supérieur en nombre. Le combat débute par un duel d'artillerie acharnée qui durera jusqu'à la nuit sans qu'aucun avantage marqué ne soit pris par l'un ou par l'autre. L'ennemi bombarde les tranchées sans grand effet, mais l'infanterie allemande débouche à flots un peu partout, nous la tenons néanmoins pendant 3 heures et demie, les unités ne quittent leurs positions que lorsqu'elles n'ont plus de cartouches et par échelon le Régiment se replie pour prendre en arrière des positions. L'ennemi très éprouvé ne poursuit pas. Le 140e d'Infanterie a beaucoup souffert.
À la nuit, le Régiment occupe les positions suivantes :
1er Bataillon au Haut-Jacques
2e Bataillon et détachement de réservistes à la Passée du Renard (près de la Bourgonce)
3e Bataillon à la Croix Idoux.
À la nuit tombante, l'ennemi incendie les villages environnants Saint-Michel.

Pertes de la journée :
officiers : disparus Capitaines Petit et Latil - Lieutenant Ralle
hommes de troupe : 6 tués – 42 blessés – 96 disparus

début du mois

30 août

La nuit s'est passée sans incident marqué. Les 1er et 3e Bataillons restent en place ( La Croix Idoux et Haut-Jacques). Le détachement de réservistes reçoit l'ordre de se replier par l'échelon sur Autrey pour assurer la retraite de la Division. Il commence son mouvement vers 5 heures et arrivée vers 11 heures à Villaume sur Fontaine où il fait une halte. Le village est tenu par un Bataillon du 17e d'Infanterie qui a établi des tranchées battant les débouchés de la forêt de Rambervillers. D'après l'ordre primitif de tenir les débouchés sur la vallée en avant de Brouvelieures, le détachement s'y porte et à son arrivée à ce point reçoit l'ordre de se diriger sur Brouvelieures. Le détachement se met en marche vers 13 heures. Ordre est donné au détachement de gagner la Passée du Renard par Mon Repos (ou il prendra 600 réservistes arrivés le 29), puis de cantonner à la Burgonce. Il y arrive vers 21 heures. Les réservistes de renfort sont provisoirement organisés en 4 compagnies de 200 hommes en moyenne.
Aucun incident à la Croix Idoux et au Haut Jacques.
Les 4 compagnies de réservistes se placent à la Burgonce où d'après l'ordre général de la Division, elle constitue avec le 7e Bataillon de Chasseurs la réserve générale de la Division.

début du mois

31 août

Le 31 août, le 140e organise défensivement la ligne Sauceray - les Baraques (1er Bataillon), la cote 574 au sud des Baraques (11e compagnie), comprise entre les Fourneaux et la route conduisant à la Madeleine (9e compagnie), en liaison avec le 22e d'Infanterie qui organise défensivement la lisière est des bois de la Madeleine. La 5e compagnie détache un peloton au carrefour du bois de Haut des Champs.
En réserve, la 7e compagnie un peloton de la 5e compagnie, le drapeau et la compagnie Hors-Rang à mi-chemin entre la Croix Idoux et Sauceray.

Pertes de la journée : 1 blessé

début du mois

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