98e Régiment d'Infanterie


Distinctions

Noms de bataille inscrits au Drapeau :
Wagram 1809
Lutzen 1813
Sébastopol 1854-1855
Montebello 1859
Lorraine 1914
Picardie 1914
Verdun 1917
Tardenois 1918

Drapeau décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 avec :
4 palmes pour 4 citations à l'ordre de l'Armée.

Les 20 et 21 août 1917, sous les ordres du lieutenant colonel Gaube, a enlevé vigoureusement les objectifs qui lui étaient assignés, capturant plus de 300 prisonniers et ramenant 19 mitrailleuses et 10 canons de tranchée. À repousser de fortes contre-attaques en faisant de nouveaux prisonniers et par un vigoureux retour offensif a enlevé un ouvrage où il s'est installé dans une excellente situation tactique.
Le 25 août, a poussé une pointe hardie dans les organisations ennemies fortement occupées, y a détruit des abris et du matériel et ramener d'autres prisonniers.

Décision du général commandant en chef du 18 septembre 1917.
Ordre n° 900, du 20 septembre 1917, 2e armée.

Régiment qui s'est maintes fois signalé au cours de la campagne. Lors des récents combats, sous les ordres du lieutenant colonel Gaube, après avoir conquis les 29 et 30 juillet 1918, un important point d'appui ennemi, sur les flancs de l'attaque principale, a enlevé d'un seul élan le 1er août, la crête des observatoires ennemis, malgré une résistance acharnée et repoussé les violentes contre-attaques poursuivies sans succès par l'ennemi au cours de la journée. À capturer 150 prisonniers, 76 mitrailleuses et 4 minenwerfers. Les 2 et 3 août a marché à l'avant-garde de la division et conduit avec vigueur le combat de jour et de nuit, refoulant les arrière-gardes ennemies au-delà de la Vesle.

Décision du général commandant en chef du 20 août 1918.

Drapeau décoré de la Médaille d'or de Milan :
libération de l'Italie lors de la campagne de 1859.

Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire 1914-1918 (jaune) :
4 citations à l'ordre de l'Armée.

Après avoir battu, le 1er août 1918, et mis en fuite, sous le commandement du lieutenant-colonel Gaube, un régiment de la garde allemande a, sous le commandement du chef d'escadron d'Humières remplaçant le lieutenant-colonel Gaube blessé le 12 août, poursuivi et talonné pendant 2 mois consécutifs, sans trêve ni repos, 3 autres régiments ennemis en leur infligeant de lourdes pertes. À traverser, au cours de la poursuite, deux rivières et un canal âprement défendus et s'est emparé du village de Vailly en y organisant une solide tête de pont. À capturer 100 prisonniers, un grand nombre de mitrailleuses, de canons de tranchée, d'armes, de munitions et de matériel de toutes sortes, précipitamment abandonné par l'ennemi en retraite.



La fourragère au 98e régiment d'infanterie.

Durant 4 années, supporter toutes les fatigues, braver tous les dangers d'une guerre terrible, pas d'unités françaises qui ne puissent en avoir l'orgueil. Mais il n'a pas été donné à toutes de réussir à se distinguer parmi tant de braves. Le 98e régiment d'infanterie, lui, y est parvenu grâce à son dévouement poussé jusqu'au sacrifice, à sa discipline toujours égale, à son moral élevé, que les obstacles ne faisaient qu'exciter.
Dès 1914, ce beau régiment avait manifesté sa valeur en Lorraine. En octobre, il avait assuré l'arrêt de l'ennemi prêt de Lassigny, résistant pendant 3 jours à des forces triples des siennes, conservant le bois des Loges et y capturant même 600 prisonniers et causant aux Allemands des pertes cruelles.
Mais voici Verdun ! Le 98e régiment d'infanterie y mérite sa 1ère citation. Chargé le 20 août 1917 de s'emparer des positions d'Avocourt, il y réussit malgré les obus toxiques, malgré les bombardements par pièce de gros calibre, malgré les feux meurtriers des mitrailleuses. En une demi-heure l'objectif est atteint avec un élan magnifique, et le butin comprend plus de 300 prisonniers, 19 mitrailleuses, 10 canons de tranchée. Il s'agit maintenant de conserver les positions si brillamment conquises. Le terrain n'est plus qu'un chaos de trous d'obus, de ravins, de débris de toutes sortes. En hâte, il faut y organiser une ligne de défense, car les Allemands qui voient peu à peu échapper à leur étreinte la proie qu'ils croyaient tenir, vont lancer des contre-attaques acharnées. En effet, 3 fois ils s'efforcent de reprendre le terrain perdu, 3 fois ils s'ont repoussés laissant sur le sol de nombreux cadavres. Lutte très dure ; mais ni la fatigue, ni les pertes n'ont diminué l'énergie du 98e. Et ces braves gens continuent pendant 10 jours à tenir la ligne avec un merveilleux entrain.
On pouvait prévoir qu'à la 1ère occasion le 98e régiment d'infanterie se distinguerait encore et mériterait la glorieuse récompense décernée au plus braves : La fourragère.
L'occasion s'offrit bientôt en effet, au cours de la victorieuse offensive commencée le 18 juillet. Le 29, le régiment flanque sur Plessiers-Huleu, l'attaque dirigée sur le Grand-Rozoy, le 30, il nettoie les abords du village, le 1er août, il enlève la cote 205, crête où se trouvaient des observatoires importants, et cela malgré une résistance désespérée, le 2 et le 7 il poursuit l'ennemi obligé de se replier et refoule ses arrières garde jusqu'au-delà de la Vesle. 6 jours de combat. 6 jours pendant lesquels le 98e régiment d'infanterie n'a pas cessé de dominer l'adversaire, de le battre, de lui infliger les plus lourdes pertes. Son intrépidité n'est égalée que par son élan. Et sur ce terrain, si chaudement disputé, le régiment a conquis 150 prisonniers, 76 mitrailleuses, 4 canons de tranchée, 2 canons lourds. Quelques diverses que fussent les missions confiées au 98e régiment d'infanterie, il les a toutes remplies avec une décision et une bravoure remarquables. Une 2e citation consacre sa valeur.
Le 98e régiment d'infanterie a glorieusement conquis sa place parmi les meilleurs régiments d'infanterie. Dans le récit de ses exploits, la postérité puisera un fécond enseignement et reconnaîtra avec admiration les vertus qui ont permis aux soldats français de terminer la plus formidable des guerres par la plus brillante des victoires.