370e Régiment d'Infanterie

HISTORIQUE

DU

370e Régiment d'Infanterie


CAMPAGNE 1914-1918



1919

Luxeuil - Imp. A.-F. Faivre d'Arcier




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FORMATION : Le 370 régiment d'infanterie issu du 170e régiment d'infanterie, s'est mobilisé à Épinal. Le 6 août 1914 le régiment est cantonné :

Le 12 août, à 3 heures, il reçoit l'ordre de se rendre à Lepanges, il entre avec la 71e DI dans la composition des armées en campagne, il cesse de faire partie de la défense mobile d'Épinal. Le 14, la 71e DI est poussée jusqu'à Bruyères.
Le 17, le régiment va cantonner à l'Epax.
Le 19, à 11 h 15, le régiment quitte son cantonnement pour aller à Sainte-Marguerite, arrivé à 10 h 30, il en repart le 20 à 1 h 10 ; itinéraire Remoneix, Neuviller, Frapelle, Provenchères et Saales, où il arrive à 6 h 30, franchit la frontière.
Le colonel, commandant la brigade donne l'ordre de se porter à la Salêe, sur la route de Steige, pour couvrir à l'est les rassemblements de Bourg-Bruche, et de coopérer à l'attaque projetée par le 14e corps sur Shirmeck, en voie d'exécution. Un nouvel ordre du général commandant le 14e corps prescrit au 370e RI de se porter à l'est de la butte de Climont, et au le col d'Urbeis, pour défendre la frontière avec les troupes du général Pierrot.
À 11 heures, il est en place :

À 19 heures, le lieutenant-colonel reçoit l'ordre de faire occuper Lubine, et de surveiller les cols de la Raleine et de Hingrie.
Le commandant Morel, avec les 22e et 24e compagnies est chargé de cette mission.
Le 21, à 8 heures, le régiment est disposé sur un front de 8 km.
24e compagnie à Raleine ; 22e à la Hingrie ; 23e à Urbeis ; 21e près du hameau du Climont ; 19e et 20e au nord de la côte du Climont.
Le lieutenant-colonel avec la SHR et le train de combat est au col d'Urbeis.
Dans la soirée il reçoit le baptême du feu.
Le 22, la situation du régiment et la même, la canonnade ennemie s'acharne sur les positions du régiment. À 21 heures les 18e et 23e compagnies commandées par le commandant Justin, du 22e d'Infanterie, sont emmenées au col de Sainte-Marie, pour une opération.
Dans la nuit du 22 aux 23, sous la pression de l'ennemi qui tente d'envelopper le col d'Urbeis la retraite des 3 compagnies du col est préparée et reçoit un commencement d'exécution.
Le 23 août, à la pointe du jour, le détachement du commandant Justin, opérait son intervention sur le col de Sainte-Marie.
La 23e compagnie capitaine Brandt, se jette à la baïonnette sur le flanc de l'ennemi et se dégage de la mêlée. Elle est recueillie par la 18e compagnie capitale Audrain. Après son opération le détachement se retire à Cotroy, où il cantonne.
Le 24, vers 5 h 30 une fusillade nourrie accueillait les premiers assaillants de nos tranchées.
Les 18e et 23e compagnies arrivées de Colroy, recevaient l'ordre de se porter sur le Piton, de l'Aballeux, à l'est de Voyemont et de s'y établir en position de repli. Le combat soutenu par le 370e RI et jusqu'à 11 heures démontra que l'attaque principale était dirigée sur le col d'Urbeis.
Le 25 août, vers 6 heures, une canonnade intense de l'ennemi dirigée sur Colroy, Provenchères, et nos premières lignes se prolonge toute la matinées et vers 10 h 30 le colonel commandant la brigade se décide à abandonner les positions devenues intenables. La retraite commence aussitôt sur tout le front suivant la direction générale Bois la Ville au nord ouest de Provenchères.
Le mouvement commencé se continue, par le col du Spitzenberg-Noyemont, sur Sainte-Marguerite, suivi par les feux croisés d'obusiers allemands et par l'infanterie adverse. Le régiment s'arrête à 15 h 30 aux Basses-Fosses, où il reçoit avis de la concentration de la 71e DI à Anould, il y parvient, à 20 heures, s'y installe en cantonnement bivouac.
Le 26, le 370e RI se porte à 5 heures par Corcieux et Granges sur Chandray.
Le 27 août, départ de Chandray, à 5 heures pour Dommartin les Remiremont, par le Toly, la Forge, Saint-Amè.
Le 28 août, départ à 6 heures pour Épinal, par Remiremont, Saint-Nabord, Pouxeux, Arches et Epinal, il occupe les casernes du 17e RI.
Le 31 août, départ pour aller à Longchamp, avec le 1er bataillon du 170e RI surveiller le sous-secteur, perfectionner les travaux de résistance jusqu'au 9 septembre. À 14 h 30 reçoit l'ordre de marcher sur Roville aux Chênes. Itinéraire : Girecourt, Padoux, Bult, Romont et Roville aux Chênes, où il arrive le 10 à 1 h 30. Il est chargé avec le 349e de tenir les positions entre le menu bois et le bois de la grande Coinche, il s'installe dans les retranchements préparés, et toute la journée subit le feu de l'artillerie ennemie. Vers 17 heures, il prend part à un engagement vers les bois de la grande Coinche.
Le 11, à 15 heures, il reçoit l'ordre de pousser des reconnaissances pour suivre l'ennemi signalé en retraite. Le 6e bataillon, commandant Morel, est désigné pour opérer ces reconnaissances, 2 compagnies en ligne précédées de fortes patrouilles et 2 compagnies en seconde.
Lorsque les premiers éléments arrivent à 400 mètres du village de Doncières, le bataillon est accueilli par les feux de mousqueterie et l'artillerie de gros et petit calibre.
Ce bataillon, énergiquement entraîné par son chef parvient néanmoins à faire entrer les 2 compagnies de première ligne dans le village et à engager les compagnies de seconde ligne sur la crête qui domine le village.
Le commandant Morel est mortellement blessé. Le 12 septembre à la première heure, l'ennemi ayant battu en retraite pendant la nuit, la 141e brigade se porte sur Bazien, le mouvement est entrepris à 5 h 30. Itinéraire : Docières, Château de Ville, Nossoncourt et Bazien.
Le 13 septembre, le régiment se rend à Deneuvre au sud de Baccarat, il est chargé d'organiser, sur la rive gauche de la Meurthe, une position de défense.
Le 17, le régiment quitte Deneuvre, pour aller à Flin, il y séjourne et organise défensivement la rive gauche de la Meurthe de Glonville, exclus à Vathimenil, inclus.
Le 22 à 3 h 15 il reçoit l'ordre de se porter sur Dongevin, par Azerailles, Hablainville et Buriville. Il fait partie d'une colonne qui doit se porter dans la région de Bénaménil avec mission d'attaquer le flanc de forces allemandes qui essayeraient de passer au sud de la forêt de Parroy.
À 12 h 30, ordre est donneé de regagner le cantonnement.
Le 29 septembre, le 6e bataillon est désigné pour assurer le service aux avant-postes dans le secteur de Thiebauménil, Donjevin, sur la Vezouze.
Le 1er octobre, le 5e bataillon relève le 6e bataillon aux avant-postes. Le 2 octobre, la 2e compagnie lieutenant Tremsal, est envoyée en reconnaissance à Domevre, avec mission de ramener une fraction d'artillerie  signalée, abandonnée près du cimetière.
Le 8, le régiment reçoit l'ordre de fournir 2 compagnies en soutien de cavalerie, aux avant-postes. Elles seront cantonnées : 1ère compagnie à Thiebauménil, l'autre à Benaménil. Ces compagnies seront relevées tous les 2 jours.
Le 25 octobre, les 6 compagnies disponibles vont relever à Hablainville, les avant-postes du 358e RI sur la ligne d'Ogviller, Pettonville.
Le 26, les compagnies occupent les emplacements d'avant-postes indiqués.
Le 27, le régiment est relevé par le 358e ; il rentre au cantonnement à Flin.
Il quitte Flin, pour Domptail, il doit former avec les 2 autres régiments de la 141e brigade, la réserve de la Ière Armée. Le 11 vers 18 heures il reçoit l'ordre de quitter Domptail, et d'aller cantonner à Saint-Boing, en passant par Saint-Pierremont, Magnières, Mattexey, Vermezey.
Le 24, il quitte Saint-Boing, à 8 heures, pour cantonner à Baccarat.
Le 25, il relève aux avant-postes le 297e RI dans le secteur central de Merviller.
Service aux avant-postes et travaux complémentaires de défense jusqu'au 10 décembre. À cette date le régiment est relevé par le 217e RI, va occuper les cantonnements sur la Meurthe, et assurer le service aux avant-postes dans le secteur de Thiebauménil, Dougevin (secteur du général Lamy), il ne fait plus partie du 34e corps mais du détachement d'armée des Vosges. La 21e compagnie en grand'garde à Benaménil, et le 24 à Thiebaumenil.
Le 30 décembre, le régiment relève, aux avant-postes, le 217e RI dans le secteur central de Merviller.


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Le 21 janvier, il est formé un petit dépôt par régiment, l'effectif est de 2 officiers, 5 sous-officiers, 16 caporaux et 278 hommes.
Le régiment quitte le secteur de Merviller, pour relever le 221e dans le secteur Benaménil, Thiebauménil.
Du 22 aux 31 janvier, service aux avant-postes et travaux de défense.
Le 10 février, à 6 heures 45, la 24e compagnie de grand'garde au fort de Manonviller, est attaquée par un détachement venant de Laneuville au Bois, et 1 bataillon venant d'Emberménil, l'ennemi ayant profité de l'obscurité s'est approché jusqu'à 300 mètres des tranchées et pour tromper criait en français "Ne tirez pas, 71e Bataillon de Chasseurs", le service de surveillance très vigilant ne s'est pas laissé prendre au subterfuge.
Le 22 février, la 16e compagnie du 170e RI est placé sous les ordres du lieutenant colonel du 370e. À 16 heures, le régiment reçoit l'ordre de se porter immédiatement sur Baccarat, il y arrive à 21 h 30 et y cantonne.
Le 3 mars, le lieutenant-colonel prescrit :

  1. au 6e bataillon de se reporter sur Raon l'Etape, pour se tenir à la disposition de la 152e brigade, afin de coopérer à une attaque de la cote 542 au nord de la Chapelotte. Il doit être à Raon à 6 heures.
  2. au 5e bataillon de se porter sur Neufmaisons, où il doit être rendu à 7 heures afin de coopérer à une attaque sur les carrières de Badonvillers.

A Neufmaisonss, ordre est donné au 5e bataillon de gagner Neuviller en se défilant à travers le bois. Il arrive 14 h 30 après une marche très pénible.
À 13 h 30, le 5e bataillon débouche de Neuviller, pour tenter une attaque sur le bois de Fays. L'attaque ne peut progresser, l'offensive est arrêtée jusqu'à la nuit.
De son côté le 6e bataillon, parti de Baccarat, arrive à Raon l'Etape à 6 heures il reçoit l'ordre de poursuivre sa route jusqu'à Charpentier, où il arrive à 12 h 30. A 14 h 30 le bataillon est formé au sud de la cote 542 pour attaquer les tranchées préparées par l'ennemi, l'attaque est déclenchée à 15 h 30, elle est menée par les 22e et 23e compagnies. Contraintes de se replier les compagnies rejoignent leur bataillon pour bivouacer à la Croix.
De la Croix - Charpentier :
Le 4 mars, ordre reçus de la 141e brigade, reprise de l'attaque du bois de Fays, avec la faculté de l'exécuté de jour ou de nuit. Il est décidé, qu'une attaque de nuit sera faite à 4 heures 45, les 16e 17e et 18e compagnies sont désignées, comme compagnies de première ligne et occupent les emplacements qui leur sont assignés. Les 20e et 10e forment la réserve. Vigoureusement enlevées par leurs chefs la 16e compagnie à cheval, sur la route de Neuviller, Breménil, la 18e par le front de la vallée de la Brème, atteignent les tranchées ennemies du bois de Fays qu'elles trouvent protégées par d'épais réseau de fil de fer, malgré tous les efforts tentés pour s'ouvrir un passage sous un feu meurtrier elles sont contraintes de se replier sur leurs tranchées de Neuviller et du bois de la Voivre.
En signalant au lieutenant-colonel l'échec de l'assaut le chef de bataillon fait remarquer l'état de fatigue, d'énervement et de fièvre de ses troupes qui avaient été vaccinées 2 jours avant contre la typhoïde, il lui fait part en même temps de son admiration pour l'entrain, l'énergie et le courage dont elles ont fait preuve.
Le 6e bataillon reçoit dans la matinée l'ordre de coopérer à une nouvelle attaque de la cote 542, l'attaque doit s'exécuter en 3 colonnes.
Une préparation est faite par l'artillerie, l'attaque est déclenchée à 16 h 30, mais comme la veille dès que les compagnies débouchent elles sont prises de front et de flanc par le feu des mitrailleuses et clouées au sol à quelques mètres des tranchées ennemies.
Le 5 mars, les attaques dans le secteur de Neuville sont suspendues, mais le contact le plus étroit est gardé. Les travaux de défense sont poussés activement. Le 6e bataillon laisse 2 compagnies en première ligne à la cote 542, les 2 autres compagnies sont ramenées au bivouac de Croix - Charpentier.

Organisation des centres de résistance constituée comme suit :
Groupe Naudet (5e bataillon du 370e) à Neuviller et au bois de la Voivre, 2 compagnies en réserve dans le bois. La 16e compagnie du 170e vient occuper Saint-Maurice.
La situation reste la même jusqu'aux 13 mars, à 19 h 30 ordre est donné à la 22e compagnie d'attaquer par surprise la tranchée allemande de la cote 542, à la Chapelotte, le mouvement en avant se fait en rampant, l'attaque est éventée, la 2e compagnie se replie lentement et regagne son cantonnement de Pierre percée.
Du 23 mars au 6 avril, continuation des travaux de défense. Le 6e bataillon quitte Pierre percée, 2 compagnies vont cantonner à Pexonne et 2 compagnies à Neufmaisons.
Le 12 avril, le 6e bataillon relève aux avant-postes le 5e.
Le 24 avril, 2 reconnaissances sont envoyées se rendre compte si les positions de l'ennemi sont toujours occupées. Tous les points trouvés inoccupés par l'ennemi devront l'être définitivement.
Un peloton, de la 23e compagnie, se porte à l'est de la cote 316 sur la ferme du haut de l'arbre, il s'y installe et détache une escouade au moulin du battant des Meules ; cette escouade, accueillie par le feu de l'ennemi se replie sur la ferme du haut de l'arbre.
À 1 h 15 le peloton de la 22e compagnie se porte vers l'est par la route de Breménil.
Le 7 mai, le lieutenant-colonel de Lagger, est promu colonel et conserve le commandement du régiment.
Le 14 juin, le lieutenant-colonel de Lagger Camplong, reçoit avis qu'il doit prendre le commandement de la 97e brigade, il adresse ses adieux au régiment.
Le 18 juin, par décision du général commandant le DAL en date du 16 juin, le chef de bataillon de la Beaume du 323e passe au 370e comme chef de corps.
Le 18 juin, le 5e bataillon quitte le secteur de Neuviller, pour gagner celui du rendez-vous des Chasseurs.
La 10e compagnie du 39e territorial est adjointe au secteur de Neuviller, bois de Voivre.
Continuation des travaux d'organisation du secteur.
Le 15 juillet, le commandant de la Beaume est nommé lieutenant-colonel commandant le 370e.


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Le 28 février, vers 10 h 30, l'ennemi ouvre un feu violent sur le sous-secteur des Etangs, occupé par un peloton de la 18e compagnie. Ce bombardement se prolonge jusqu'aux 17, bouleverse complètement le secteur du 349e. L'ennemi réussi à pénétrer dans les tranchées.
La 20e compagnie contre-attaque et parvient à reprendre une partie des tranchées. La lutte à la grenade continue toute la nuit. Une 2e contre-attaque menée par 2 compagnies du 217e et 370e est reprise le 4 mars. Les tirs de barrage de l'ennemi sont très violents. Malgré ces tirs, l'élan ne peut être brisé. Le butin dénombré sur le front des 2 compagnies du 370e RI est de 64 prisonniers, 2 mitrailleuses, 1 minenwerfer, et du matériel téléphonique.
Le 18 mars, à la faveur d'une vive préparation d'artillerie intense, l'ennemi tente un coup de main sur le secteur du rendez-vous des Chasseurs ; il réussit à pénétrer dans une tranchée qui est évacuée, il en est délogé par une contre-attaque et rentre dans les lignes.
Le 1er avril, le 5e bataillon relevé par le 349e au rendez-vous des Chasseurs va occuper le centre de résistance de Malgré-Jean, haut de l'arbre.
Le 24 avril, vers 24 heures, l'un des postes d'écoute du haut de l'arbre est attaqué par une reconnaissance, l'ennemi est aussitôt refoulé par nos feux et un tir de barrage.
Le 1er juin, le 349e RI est dissous.
Le 6e bataillon de ce régiment, sous les ordres du commandant Reithinger, passe au 370e. Le régiment est formé à 3 bataillons numérotés de 4 à 6.
Le 8 juin, à 22 heures, le 6e bataillon relevé du sous-secteur de Neuviller, par le 3e zouaves se rend à Bertrichamps, par étapes.
Le 8 juin, les 4e et 5e bataillons quittent leurs sous-secteurs du haut de l'arbre et Malgré-Jean, sont relevés par le 1er tirailleurs algériens, se rendent avec l'état-major du régiment et la CHR par étapes à Bertrichamps.
Le 10 juin, les bataillons embarqués en camions sont transportés aux environs de Rembervillers où ils cantonnent.
Le 12 juin, le régiment gagne par étapes le camp de Safais.
Du 14 juin au 26 juin, instructions et manoeuvres.
Le 26 juin, dans la soirée, embarquement en chemin de fer à Bayon.
Le 27 juin, débarquement en gare de Revigny, le régiment gagne par étapes le village de Lahaycourt.
Le 29 juin, départ à 6 heures, cantonnements à Erize la Grande ; 30 juin, embarquement en camions, les 4e et 6e bataillons vont à Lendrecourt, à Lempire, le 5e bataillon et l'état-major cantonnent à Lendrecourt.
Le 1er juillet, le régiment quitte les cantonnements pour gagner par étapes le village de Haudainville.
Le 3 juillet, le régiment reçoit l'ordre de relever avec les 4e et 5e bataillons les 23e et 26e Bataillons de Chasseurs dans le sous-secteur de bois (nord-est de Verdun), la relève s'effectue dans des conditions assez difficiles sous un violent bombardement, elle est terminée à 1 heure.
Le 6e bataillon reste cantonné au Haudainville. Le 6 juillet il quitte son cantonnement pour relever de 217e à la Vaux Regnier.
Le 8 juillet, le 4e bataillon est relevé des premières lignes du bois Fumin, par 1 bataillon du 358e cantonnement à Belrupt. Le lieutenant-colonel commandant le régiment, la CHR sont relevés à la batterie de l'hôpital, vont également cantonner à Belrupt.
Le 9 juillet, le 6e bataillon relevé à Vaux Regnier par 1 bataillon du 358 se rend à Belrupt où il cantonne de son côté. Le 4e bataillon qui cantonnait à Belrupt, part par alerte et se porte au tunnel de Tavanne, puis en première ligne au bois de Fumin. Vers 5 heures, après un bombardement continu de plus de 48 heures l'ennemie attaque les positions du bois de Fumin, nos hommes résistent vaillamment, repoussent l'attaque, maintiennent intacte la position et causent de lourdes pertes à l'ennemi.
Le 12 juillet, le 6e bataillon cantonné à Belrupt part par alerte et se rend au tunnel de Tavanne, et à la Laufée.
L'état-major quitte Belrupt, pour aller à Haudainville, dans la nuit du 14 au 15, les unités des 4e et 5e bataillons restant en ligne, sont relevés et viennent cantonner à Haudainville.
Dans la nuit du 14 au 16, les unités cantonné à Haudainville rejoignent le régiment à Senoncourt.
Le régiment quitte Senoncourt le 18 juillet à 7 heures. Il se rend au circuit de Nexeville où il est embarqué en camion pour être transporté à Villotte et à Ville devant Velvain.
Le lieutenant-colonel de la Beaume est promu officier de la Légion d'honneur "et décoré de la croix de guerre avec Palme". Le régiment est embarqué en camion le 25 juillet pour être transporté à Auzéville, où il est embarqué vers 12 heures.
Le 26 juillet, l'état-major et les 14e 20e 23e compagnies quittent le cantonnement d'Auzéville, pour gagner le secteur qui leur est assigné ; 20e et 23e compagnies en soutien au camp Dervin, et la 13e compagnie relève dans le sous-secteur de Cigalerie - Butte (est de Vauquois) une compagnie du 66e Bataillon de Chasseurs. Au cours de la nuit du 27 les unités de première ligne du 331e et du 66e Bataillon de Chasseurs sont relevées par les unités du régiment restées à Auzéville.

A la suite de cette relève la situation du régiment est la suivante :
PC du colonel au Mont des Ailleux.
Le 6e bataillon, 21e compagnie position au Pont Roume, 22e position au Pont des 4 enfants, 23e position en soutien dans les ouvrages Hohenlinden, la CM 3 est en première ligne.
Au centre, 5e bataillon, 20e compagnie au Mont des Ailleux avec le chef de bataillon, 17e position de Buauthe, 19e position de la Fonderie et CM 2 en ligne.
À gauche, le 4e bataillon, 14e compagnie position des Peupliers, 15e à la Hardonnerie, avec le chef de bataillon à la Cigalerie  - Butte.

Le secteur est très agité, grande activité des 2 artilleries.
L'état-major, relevé au Mont des Allieux, se rend au Mamelon Blanc, secteur très agité par engin de tranchées et guerre de mines. Les travaux de remise en état sont très difficiles de part et d'autre, c'est un bombardement continu de torpilles de tous calibres.
Le 15, le 6e bataillon à Vauquois, ouest, relevés, va cantonner à Auzéville.
Le 16, le 4e bataillon relevé à la Cigalerie - Butte, va bivouaquer à Dervin.
L'état-major, au Mamelon Blanc, et le 5e bataillon à Vauquois sont relevés et vont cantonner à Auzéville, la relève a lieu tous les 10 jours, le service du secteur est très pénible par suite du bombardement continuel et réciproque.
Le service ainsi organisé, continue jusqu'au 21 décembre, date à laquelle il est relevé à Vauquois, dans les camps aux environs d'Auzéville. Le 23, il cantonne à Rarecourt, le 25 à Beaulieu, où il reste au repos jusqu'au 6 janvier, date de la réorganisation de la 71e division, le 370e passe à là 170e division. La 170e division avec les 13e et 43e divisions formeront le 21e Corps d'Armée. Le régiment s'embarque en chemins de fer à Fleury sur Aire (Meuse).


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Le 7 janvier, débarquement à Vaivre (Haute Saône), cantonnement à Scey sur Saône, état-major et 6e bataillon à Mollans, 4e bataillon Genevreuille, 5e bataillon Pomoy.
Exercices, manoeuvres. Le 19 le régiment reçoit l'ordre de se rendre par étapes en Alsace dans la région de Dannemarie il quitte ses cantonnements pour se rendre àVolfersdorf état-major et 4e bataillon, Trauback 5e bataillon, Elbach 6e bataillon.
Travaux de défense la nuit, et exercice de détail jusqu'au 3 mars, date à laquelle il est relevé par le 109e et gagne par étapes les cantonnements de Moltans - Pomoy et Genevreuille. Le 9 mars, le lieutenant-colonel de la Beaume quitte le régiment, il est affecté à la Ve Armée.
Le 10, le chef de bataillon Dussange, commandant le 15e Bataillon de Chasseurs à pied, est nommé lieutenant-colonel et prend le commandement du régiment. Séjour à Mollans et aux environs jusqu'au 16 mars. Par ordre d'opération n° 7, en date du 14 mars, il gagne par étapes les cantonnements Cerre les Noroy, Norroy le Bourg et Autrey les Cerre.
Le 17, il se rend à Thieefrau, Cognières, Bouhans, Montagney, Nonferney et Chazelot.
Le 25 mars il se rend à Vellfaux, Velleguindry, Levrecey, Audelarrot et Andelarre.
Le 26 mars, le régiment devant aller dans la région de Belfort, reçoit l'ordre d'embarquer en chemins de fer en gare de Vaivre.
Arrivé à Vauthierremont, gare de débarquement à 14 heures. Cantonnement états-majors et CHR à Bellemagny, 6e bataillon à Vauthierrmont, 5e bataillon Traubach le haut et 4e à Saint-Come.
Le 27, il occupe les cantonnements de Guevenheim, Seintheim, il continue les travaux.
Le 29, le 4e bataillon va cantonner à Leval. L'état-major et CHR à Rougemont le Château. Le 1er avril, le 5e bataillon va cantonner à Massevaux.
Le 16, le régiment reçoit l'ordre de se rendre, état-major et 6e bataillon, à Bessoncourt, 5e bataillon à Percuse, et 4e bataillon à Denney. Le mouvement est terminé le 17 à 5 heures suivant ordre reçu. Travaux au camp d'aviation de Bessoncourt, il embarque 16 en gare de Belfort en 4 trains. Le 17, les premiers éléments débarquent à Neuilly Saint-Front (Aisne) pour cantonner à Marzy, Saint-Mard, Moscogny et les environs, le 21e corps passe sous les ordres du général Maistre, commandant la VIe armée. Le 20, il cantonne à Blauzy et Saint-Remy Blauzy. Le 22, cantonnement à Coeuvres, et Valsery, séjour jusqu'aux 3 juin. À cette date il va cantonner à Bucy le Long.
Le 4 juin, le 4e bataillon en réserve de division va cantonner à Condé (Aisne).
Le 8 juin, le régiment reçoit l'ordre de monter en secteur pour y relever le 17e RI.
Nuit du 9 aux 10. Le lieutenant-colonel et les chefs de service se rendent au PC Gastinel, poste de commandement du secteur, et relève le 17e RI. Le 5e bataillon relève le bataillon du 17e dans les creutes de Saucy ; grande activité des 2 artilleries. L'ennemi se montre nerveux. Le 14 juin, le 4e bataillon relevé du quartier Colombe, descend cantonner à Bucy le Long, les bataillons se relèvent ainsi tous les 6 jours et l'état-major tous les 15 jours.
Le 22 juin, l'infanterie ennemie précédée par des tirs très violents d'artillerie a exécuté 3 coups de main qui ont complètement échoués sur les points avancés du secteur. Le 2 juillet, la CHR du 17e relève la CHR du régiment. L'état-major et le 4e bataillon vont cantonner à Missy sur Aisne.
Les 8 juillet, le 5e bataillon est attaqué à 3 h 15 sur 2 points différents par des troupes d'assaut allemandes. cette attaque est repoussée après une lutte sévère d'une heure. À la même heure l'ennemi attaque par 2 fois la tranchée Sauzau avec les grenadiers accompagnés de 2 sections d'assaut. Il est arrêté chaque fois par les barrages de VB pendant que le tir de l'artillerie l'empêche de se renforcer. Au petit jour, l'ennemi cesse ses attaques et emporte ses morts et ses blessés. Le 14 juillet, la CHR et les services de l'état-major du régiment relèvent les mêmes services du 17e. Le 27 juillet, à 3 h 40, l'ennemi déclenche par fusée un tir extrêmement violent sur les tranchées de 2e ligne, nos troupes demandent le barrage. Les troupes d'assaut boches arrivent à nos réseaux de fils de fer en même temps que les derniers obus. Certains essayent de couper les réseaux pendant que d'autre tirent au fusil et à la mitrailleuse. Mais les boches, pris entre le tir de barrage de notre artillerie et nos tirs de FM et de VB restent sur place. Ceux qui abordent la tranchée sont tués ou faits prisonniers. Les autres, une fois le tir un peu ralenti, refoulent en désordre vers leurs lignes.
Le 14 août, la division opère sur la droite, le PC du colonel reste à Gastinel, le sous-secteur est encadré à droite par les 3e et 10e Bataillons de Chasseurs à gauche par le 21e RI, le glissement s'opère sans perte.
Dans la nuit du 21 au 22 août, la CHR 17e RI et tous les services relèvent tous les mêmes services du 370e RI.
Le 3 septembre, les services du 370e relèvent à Gastinel, les mêmes services du 17e. Le bataillon de Boishue, quitte Missy sur Aisne se rend par voie de terre à Dommiers. Le 4 septembre, la 170e DI est relevée par les 13e et 43e divisions.
Le 6, le 4e bataillon relève le 6e bataillon qui va cantonner à le Mesnil et le Carrier.
Le 10 septembre, l'ennemi déclenche brusquement vers 6 h 30 un barrage nourri d'obus de tous calibres sur le front du quartier Colombe.
Après 3 minutes de tir l'ennemi fait irruption dans le petit poste de la tranchée de l'Eperon, 2 détachements attaquent ce petit poste l'un à l'est, l'autre à l'ouest. Ces détachements sont immédiatement dispersés par les FM et par les mitrailleuses de flanquement et par notre tir de barrage. Quelques éléments ennemis parviennent à pénétrer dans les petits postes mais ils s'enfuient contre-attaquer par nos grenadiers, ils laissent des morts et des blessés sur le terrain. Vers 18 heures, une patrouille commandée par le sous-lieutenant Hocart, chef du groupe franc, se rend en avant de nos réseaux pour ramener les blessés et les cadavres boches provenant du coup de main du matin. Cette patrouille est aperçue. Les cadavres sont abandonnés à 19 m de nos tranchées, mais ils révèlent l'identité des troupes devant nous :

À 21 heures, une 2e patrouille sous le même commandement ramène cadavres et blessés.
Le 12 septembre, le 5e bataillon relève au quartier Colombe le 4e qui va cantonner à Dommiers.
Le 14, l'état-major et la CHR viennent cantonner au repos à le Carrier (sud-ouest de Soissons).
Le 19 septembre, le 6e bataillon, au quartier Colombe, est soumis à un violent bombardement de torpilles et d'obus de tous calibres. À 5 heures 45, l'ennemi se porte à l'attaque de nos petits postes. Reçu par nos feux d'infanterie et dispersé par le barrage d'artillerie il refoule en désordre vers ses lignes.
Le 23 septembre, le régiment est averti que la division doit être mise au repos dans la région de Villers-Cotterêts. Le mouvement commence par les éléments au repos, le bataillon en secteur rejoindra le régiment après la relève qui ne doit s'effectuer que le 26. Les cantonnements définitifs à occuper au fur et à mesure des relèves sont :
Bonneuil en Valois pour l'état-major et 2 bataillons ; Emmeville pour le 3e bataillon.
Au quartier Colombe, l'ennemi déclenche vers 5 h 40 un violent tir de barrage sur nos 1ères et 2e lignes. Quelques minutes plus tard un groupe évalué à une cinquantaine d'hommes, tente d'aborder la partie centrale de la tranchée Léopard. Pris par nos tirs de flanquement, il reflue en désordre vers ses lignes. Le 27, le 6e bataillon est relevé en 2 parties, moitié par le 170e RI, moitié par le 409e.
Le 30, le régiment est complètement rassemblé dans ses cantonnements de repos.
Le 16 octobre, les 3 compagnies de mitrailleuses sont mises à la disposition de la 43e DI.
Le 20 octobre, le 4e bataillon embarque à 2 heures en gare de Villers-Cotterêts, vient débarquer à Berzy le Sec. Après débarquement, ce bataillon vient cantonner à Villeneuve Saint-Germain. L'état-major, les 5e et 6e bataillons embarque à Villers-Cotterêts à 16 heures et vont cantonner à Saconin et Breuil.
Le 22 le bataillon Reithinger quitte Villeneuve Saint-Germain et va dans la soirée occuper les crêtes de l'Hirondelle.
L'état-major, les 5e et 6e bataillons quittent Saconin et Breuil à 20 heures et viennent cantonner à Missy sur Aisne.
Le 23 les 3 compagnies du 4e bataillon mises à la disposition de la 13e DI sont affectées chacune à un corps d'attaque pour les corvées et transport de matériaux.
Les 3 compagnies de mitrailleuses ayant terminé leur mission rejoignent leur bataillon.
Les 3 bataillons sont en réserve d'armée sous les ordres du général commandant le 21e CA à Conde.
Le 27, le 6e bataillon monte aux carrières près du PC Hirondelle pour être mis à disposition de la 13e DI, le 4e bataillon descend au repos à Missy et le 5e bataillon le remplace.
Le 30, les 4e et 6e bataillons quittent Missy vers 13 heures pour cantonner ; état-major et CHR 6e bataillon à Saconin ; 4e bataillon à Breuil ; le 5e bataillon reçoit l'ordre de la 13e DI de rejoindre son unité ; le 31 octobre les 4e et 6e bataillons vont cantonner à Bonneuil en Valois et le 5e à Emmervil.

Par ordre télégraphique n° 8600/N du GQG du 30 octobre 1917 : le 370e RI est dissous. Le lieutenant-colonel Dussauge prend le commandement du 13e Groupe de Chasseurs.
Les 4e et 6e bataillons sont affectés au CID de la 47e division et le 5e bataillon au CID 46. L'état-major et la CHR restent à la disposition du 21e corps.
1er novembre les bataillons sont embarqués en auto à Bonneuil et Emmeville à 8 heures, sur leur nouvelle destination. Le commandant Reithinger et le commandant Odienne sont mis en réserve de commandement au GAG. Le commandant de Boishue, l'état-major et la CHR sont mis en subsistance au 17e. Le matériel est versé à la Fère en Tardennois et les équipages du GPA à Sermaize.
Procès-verbal de dissolution est établi à Bonneuil en Valois par Mr le sous-intendant de la 170e DI, le lieutenant-colonel Dussauge et le commandant Peleuc, commandant l'ID 170.